Il n’est plus nécessaire de s’en prendre aux politicards de tout poil : ils se montrent eux-mêmes sous leur vrai jour. Des chaussures roses en plastique de l’une à l’incapacité d’une autre à articuler deux phrases correctes en passant par le bon sens sportif d’un troisième, des reconversions de gôche dans la reconduite aux frontières aux icônes de la droite la plus naphtalinée, le spectacle est aussi désolant que celui de tous ces marketeurs promus au rang d’artistes, d’écrivains, de penseurs, de bricoleurs, d’animateurs et autres. La classe politique n’est plus qu’une désolation. Et désormais tout le monde le sait.
Il ne suffit pas de considérer les gestionnaires actuels : la même désolation touche également les supporters des remplaçants potentiels.
Cette politique qui se meurt ouvre un champ de possibles, mais en dehors de tous les jeux institutionnels. La recomposition nécessaire du politique doit se faire à l’écart de tous ces jeux truqués et vains. La compréhension de ce monde ne peut pas faire l’économie de la compréhension de cette usure de nos ennemis.
Si l’effondrement de cette classe n’est pourtant pas aussi visible qu’on pourrait le penser, c’est du fait du fonctionnement encore de ses services, obligés de gérer, en même temps que les affaires publiques, les inconséquences, les erreurs, les stupidités, les approximations, les caprices et tout ce qui vient de ces « représentants du peuple ». Même si ces services ne sont plus guère à leur service, et ne fonctionnent en définitive que sur une volonté large, souvent contrariée par les offensives idéologiques menées par les tenants de ce monde depuis les années 80 du 20° siècle.
Les vrais tenants de ce monde l’ont compris, et tout réside désormais dans cette organisation criminelle du désordre organisé. Avec ce jeu d’avancer et de reculer, comme là, après les excitations des traiders et compagnie, et donc la nécessité des Obama et compagnie.
Nous devons nous inscrire désormais dans ce combat idéologique et en tirer toutes les conséquences. Nous devons voir le monde tel qu’il est et non tel qu’il nous plairait qu’il soit, et nous résoudre nettement à le changer. Nous devons nous emparer de la question politique. Nous devons avoir le courage de la vérité.
Et dans ce combat nous devons surprendre nos ennemis : tout aujourd’hui le permet.
P Beltza